Suite à la faillite du label Bronze qui avait causé des ventes assez faibles pour le précédent album Head First, Uriah Heep choisit de signer chez Epic et enregistre Equator, sûrement l'album le plus détesté des fans de toute sa carrière.
Il est vrai qu'Equator est vraiment un album typiquement 80's, avec une prédominance des synthés et toujours plus de choeurs. Les intentions commerciales ont le mérite d'être claires. La patte heavy d'Uriah Heep est toujours présente sur quelques titres comme Bad blood, Heartache city et le grandiose Night of the wolf qui est le seul morceau non FM de l'album.
2 très belles ballades où Peter Goalby a sorti la belle voix sont également de la partie, sur Lost one love et surtout Poor little rich girl, et enfin les autres titres sont plus joyeux et sautillants, pas forcément très riches mais agréables pour toute l'énergie et la naïveté qui s'en dégage. A en lire les paroles, on dirait même qu'Equator a été enregistré par un jeune groupe qui débute et qui en veut !
Malgré tout, je trouve Equator aussi bon qu'Head First et dans le style hard-FM, c'est le top. Uriah Heep s'impose dans ce courant avec la classe en plus et une maîtrise mélodique innée qu'on ne retrouvait pas chez les autres combos FM de l'époque. Par exemple, la chanson Angel peut rappeller Bon Jovi...en mieux ! Equator est un album tout à fait convenable et n'a absolument pas à rougir face aux autres albums qu'ils ont fait dans les années 80.
Mais comme toujours dans ces cas-là, Uriah Heep a déjà un passé très chargé derrière lui et Equator ne fait clairement pas le poids face à leurs albums des 70's (d'où ma note). Bizarrement, les ventes seront encore moins bonnes qu'Head First et l'album ne sera jamais édité en CD. A cause de ce manque de soutien, Uriah Heep se retrouvera relégué dans la catégorie des groupes cultes qui vendent très peu de disques (en France tout du moins).
Note : 3/5