Salisbury

Préambule : Uriah Heep traine une sale réputation de "sous-Deep Purple".
Avant toute chose, je précise que connaitre un ou deux albums, ou un best of, ce n'est pas suffisant... il faut vraiment se plonger dans la discogaphie du groupe pour comprendre tout son intérêt.
Surtout si on tape dans les débuts, l'époque David Byron, certains ingrédients rappellent effectivement DP sur la forme (cris suraigues, orgue Hammond).

Si on se limite à ça, alors à ce compte là les 1ers Led Zep c'est du sous-Willie Dixon, les premiers Queen du sous-Uriah Heep, les 1ers Marillion du sous-Genesis, j'en passe et des meilleurs...
Bref, plus on connait l'oeuvre de'Uriah Heep et moins ça ressemble à Deep Purple. Si vous êtes toujours convaincus du contraire, alors veuillez sortir d'ici de suite...


Salisbury est le deuxième album d'Uriah Heep et le groupe commence sérieusement à affirmer sa personnalité. On ne pourra bientôt plus les comparer à Deep Purple, même si quelques similitudes restent présentes, pour les titres les plus heavy (Bird Of Prey) et les plus rock (Time To Live).
Uriah Heep se démarque de Deep Purple surtout par son approche mélodique et par ses fabuleuses harmonies vocales (qui ont influencé Queen... la soi-disante originalité des premiers albums de Queen fait doucement rigoler quand on a écouté Uriah Heep !).

La diversité est de mise sur Salisbury. L'album est parfaitement équilibré entre les titres doux d'un côté et heavy de l'autre. The Park ferait presque office de berceuse, ses mélodies et ses claviers sont sublimes. Lady In Black est l'hymne acoustique le plus populaire d'Uriah Heep, un succès à reprendre en concert pour les choeurs. Bird Of Prey est le morceau heavy d'ouverture, un classique terriblement efficace, mais on sent que David Byron manquait encore d'un peu d'assurance pour ses montées dans les aiguës.
High Priestess est le second morceau heavy et je trouve sa mélodie bien plus belle que sur Bird Of Prey. Quant à Time To Live, c'est juste un bon morceau de rock, avec le traditionnel orgue Hammond mêlé aux riffs très simples comme Deep Purple était capable d'en faire à l'époque, rien d'exceptionnel.

Ce disque ne serait rien sans la fabuleuse pièce épique, expérimentale et progressive Salisbury. D'une durée de seize minutes, elle en dit long sur l'inventivité dont faisait preuve le groupe à cette époque. Salisbury peut paraître un brin pompeux puisque ce morceau est davantage à ranger aux cotés du Concerto de Jon Lord dans Deep Purple ou des albums solos grandioses de Rick Wakeman, le claviériste de Yes. Une preuve s'il en est que toutes les audaces étaient permises à cette époque, le groupe n'avait pas encore la pression de rester collé à un style spécifique et immédiatement reconnaissable.

Au programme donc dans cette pièce, des cors et flûtes pour constituer un mini-orchestre, des montées en puissance régulières rondement menées par les guitares déjantées, une basse extrêmement mélodique, un David Byron magistral et un orgue Hammond qui, à aucun moment ne verse dans les traditionnels solos excessifs (juste quelques passages jazzy), ce qui aurait pu être le cas vu la durée du morceau. C'est bien une des qualités d'Uriah Heep, celle ne de ne pas souffrir du complexe du guitar-hero ou du musicien qui cherche à tout prix à se mettre en avant au détriment des autres.

Salisbury est d'ailleurs assez instrumental, David Byron n'intervient qu'occasionnellement, mais alors quand il est là, attention, c'est la grande classe ! Des chansons comme celles-là, le groupe n'en fera pas deux !!! Et il n'existe aucune autre chanson de ce style ayant été réalisé par des groupes de prog; Salisbury est unique en son genre. La version remasterisée de l'album (celle de 2003, pas celle de 1996, Sanctuary étant les champions des remasterisations à répétition) contient d'ailleurs une version live at the BBC de Salisbury.

Salisbury est historique à plus d'un titre puisque Uriah Heep est le premier groupe étiqueté heavy metal à avoir lancé le mélange metal et rock progressif, ce qui sera repris plus tard et plus en profondeur par les Rush, Fates Warning et Dream Theater. Salisbury n'est peut-être pas le meilleur album d'Uriah Heep puisqu'il existe un petit fossé entre la pièce épique et les autres titres, plus conventionnels dans leur structure. Les musiciens étaient encore assez limités techniquement (Lee Kerslake et Gary Thain ne faisaient pas encore partie du groupe), ça manquait encore d'un peu de panache, le meilleur est à venir.

Note : 5/5

Titres préférés :
Time to Live
The Park
Salisbury

Salisbury, Bird of prey, the park, lady in black, High priestess, Time to live... que des tubes pour ce méga album un des meilleurs des années soixante dix. Grande époque du groupe qui aurait dû continuer dans cet espris là.

Les seize mns le matin avant de commencer la journée....à essayer au moins une fois dans sa vie !

5/5 un Great album classic!

mes titres préférés: Bird of Prey, The Park, Lady in Black & Salisbury mais Time to Live & High Priestess ne sont pas en reste et complète superbement cet album mythique de URIAH HEEP!

Je ne sais que dire de cet album sinon qu'il fait évidemment partie de mes préférences. Le titre Salisbury était + court à l'origine mais lorsque Mr Box entamât son solo c'est Paul Mc Cartney en personne qui se trouvait non loin de là qui est venu voir qui jouait de la guitare ainsi C'est sans doute ce qui a motivé le band d'en rajouter encore et encore et c'est on ne peut plus réussi.
C'est le premier disque d'Heep que j'ai commencé à aimer et même avec le temps il me le rend bien puisque c'est toujours avec joie que je me le réécoute. Comme dit Fishbowlman le meilleur restant pourtant à venir avec en plus la formation du groupe Uriah Heep par excellence puisque Gary et Lee vont apporter ce qui manque un peu à Salisbury mais c'est une histoire à suivre avec Demons and Wizards.
Pour en revenir au sujet traité ici je ne sais toujours pas quel est mon titre préféré puisque je les aime tous plus ou moins selon mon état d'esprit mais toujours est-il que Salisbury, The Park, Lady In Black, High Priestess et même Simon The Bullet Freak (B side de l'époque) sont des morceaux qui m'ont toujours marqués.

C'est vrai que mes titres préférés ne sont jamais les mêmes : ça change toujours selon mon humeur. C'est le signe des grands albums ça
Un p'tit dépoussiérage serait pas mal quand même pour ce disque (je l'ai en vynile, pas en remaster faut dire !) !

J'ai trouvé 2 chroniques sur le web, dont l'une à gerber !!!

http://www.destination-rock.com/rockint/incont/album.php?CODE=salisbury

Ensuite, du site Effet Larsen http://effetlarsen.site.voila.fr/, attention accrochez vous :
Ecrire des chroniques amène à cotoyer un nombre appréciable de daubes. C'est parfois assez chiant. C'est le mauvais côté de la chose. Mais, d'autres fois, c'est plutôt marrant comme c'est le cas avec ce "Salisbury" des ineffables (si l'on peut dire) Uriah Heep.
En effet "Salisbury" est l'album le plus rigolo qu'il m'ait jamais été donné d'écouter. Et Dieu sait si j'en ai écoutés.

De quoi s'agit-il me direz-vous, fébrile ?
C'est simple (enfin si l'on veut). Il s'agit en fait d'une improbable rencontre entre Deep Purple (pour le côté hard-rock bien sûr), Emerson Lake et leur pote Palmer (pour le côté prise de tête progueuse et claviers dégoulinants), Chicago (pour les cuivres tonitruants), Ennio Morricone (pour l'aspect musique western spaghetti et les choeurs ringards) et même Focus pour le côté musique tyrolienne. Oui tout ça... Et encore j'en omets peut-être. Faut dire que je n'en suis pas encore à la centième écoute.

Donc, Uriah Heep - qui a pris son nom d'un personnage particulièrement répugnant du David Copperfield de Dickens (ça ne s'invente pas) -, propose ici une oeuvre ayant autant de finesse et d'élégance que le tank sur la pochette.
Ca commence fort comme un clone de Deep Purple (période "In rock) avec un chanteur qui se laisse un peu aller dans les aigus ("Bird of prey"). Il a un peu de mal à maîtriser la chose. Conclusion : le résultat est plutôt tordant.

Ensuite c'est un peu n'importe quoi ("Time to live" et "High priestess" avec ses choeurs à défaillir). Mais en cherchant bien, on peut trouver quelque chose qui s'écoute à la rigueur. Il s'agit de "The park" et peut-être "Lady in black"... et puis il y a des solos de guitare.
Mais attention ! Comme toujours chez les groupes daubesques, le meilleur est pour la fin.
En effet, la cerise sur la gâteau (si l'on peut dire) arrive avec le dernier titre.

Ca s'appelle "Salisbury" (oui, comme l'album). Soit plus de 16 minutes d'une tentative plutôt prétentieuse et totalement à côté de la plaque de faire en quelque sorte une synthèse de tout ce qui se faisait dans le monde du rock (et d'autre chose) à l'époque où est sorti cet album (soit 71). Une intro classifiante au ras des pâquerettes façon le vieux live avec orchestre symphonique des Purple susnommé, un non négligeable côté western ravioli, des cuivres et des choeurs kitschissimes.(On dirait l'orchestre accompagnant à l'époque Fugain et son Big Bazar... C'est la fêêêêête !) A l'orgue on fait appel à Charly Oleg puis à Jimmy Smith (oui, pourquoi pas après tout ?). Il y a aussi des vocaux à se plier en deux et un final à la "Child in time". Bidonifiant !

En conséquence je ne saurais trop vous recommander de vous jeter sans tarder sur cette daube magistrale. Elle vaut largement le détour.

Il y en a qui ne connaissent rien à la musique.

Et c'est rien de le dire!

Parfois les crtiques se plantent grave !
Je me souviens avoir lu une critique à la sortie de High Voltage d'AC/DC dans un mensuel de l'époque qui se nommait Best. Dans cette "critique", le journaleux disait que Bon Scott avait une voix de "couvercle de poubelle" et que le groupe n'était pas promis à un avenir brillant... On connait la suite !
Le fait d'être critique ne donne pas le privilège de détenir la Vérité !!! On en voit bien certain (qui était d'ailleurs à l'Olympia hier soir) se compromettre dans des émissions télé Star Ac ou autres niaiseries... Mais chut..... Pas de nom ! faut bien faire bouillir la marmite !

deux liens qui en parlent :
- http://www.metal-immortel.com/uriah_heep_salisbury.htm
- http://metal.nightfall.fr/index_2624_uriah-heep-salisbury.html

bonne lecture...

Oui et ce sont les mêmes, idem pour la chro de notre ami Fishbowlman auteur de ce post au dessus. En réalité "David" doit être le prénom de Fishbowlman qui comme moi a tendance a publier un peu partout ses chroniques et c'est heureux car elles datent d'avant "Heep made in France" ainsi nous en profitons tous